C'est comme me demander si je préfère les frites ou les pommes noisettes.
Hum.... Je flaire la question existentielle là.
Ou pas. J'ai clairement mes préférences.
J'ai joué à Sonic presque aux tout débuts des aventures sur hérisson bleuuuu sur Master System. SEGA voulait une mascotte forte, Sonic à failli être un chien. On l'a échappé belle. En fait, j'ai beaucoup aimé la pluridisciplinarité à l'époque. Les passages dans les airs, sous l'eau. Yuji Naka a su bien exploiter différentes possibilités 2D en exprimant son gameplay à l'encontre de Mario. Mario jouit d'une physique très spéciale, à la fois lourde et délicate qui en fait un personnage surprenant et fin à manier. SEGA voulait que Sonic joue la carte inverse avec une vitesse grisante et un bouillon brouillon, volontairement hasardeux sans vraiment l'être. Ca va vite, on perd parfois un peu le contrôle mais ça se passe bien. Il y a un effet "WOW !" pour peux qu'on soit sensible à la vitesse en 2D.
Maintenant, comme tout le monde change un jour, je l'avoue humblement, j'ai une préférence pour les Italiens moustachus.
A l'inverse de Sonic qui visait un public jeune et le vise toujours aujourd'hui, Mario a su adapter ses traditions aux exigences des joueurs. Shigeru Miyamoto a parfaitement réussi le passage à la 3D en 1996 sur N64.
Aujourd'hui je joue à Mario en 2D ou en 3D sans aucune distinction. Et je sais que je retrouverai cette lourdeur de gameplay qui rend à la fois le jeu difficile et aisé selon la maîtrise et les costumes revêtus. C'est tout le paradoxe du gameplay qui fait l'intérêt d'un Mario. Tout semble facile à faire sans vraiment l'être. C'est aussi pour ça que beaucoup de nos actions nous enverront dans le décor alors que nous pensions les maîtriser avec une certaine perfection égocentrique.
Mario se paye le luxe de nous faire flipper tout en restant plus lent et plus lourd que d'autres jeux. C'est comme un jeu de sous marins. On avance lentement, on a le temps de voir les torpilles ennemies arriver mais on flippe tout autant que si le jeu était plus rapide.
Street Fighter se base sur une impression semblable en comparaison à des titres SNK comme Fatal Fury.
Aujourd'hui je trouve que Mario s'adapter mieux que Sonic à un esprit adulte. Je ne parle pas des ambiances, des décors, je parle du ressenti pad en main.
Un ressenti beaucoup plus riche et varié que bien des softs considérés comme "adultes" par un public souvent bien gamin.
C'est la différence entre un Call Of qui pour moi est un jeu très ouvert au public et à la limite du casual et un Mario qui sans être élitiste va permettre une multitude d'actions bien distinctes et permettre également du scoring/Speed running auxquels seuls les hardcore s'intéresseront.